Masque de protection coronavirus : lavable ou jetable ?
Le masque est le symbole de cette crise sanitaire et du chaos semé par le coronavirus : d’abord réservé au personnel soignant et jugé inutile pour la population, puis recommandé par les autorités, le masque barrière est désormais généralisé et obligatoire dans les lieux publics.
Simple équipement rudimentaire de protection collective faute de vaccin et traitement, le masque est devenu victime de pénurie et de toutes les dérives (distribution sélective, prix abusifs…), associé encore tristement à un produit jetable importé de l’autre bout du monde, signe du désastre écologique qui nous guette et que nos pouvoirs publics continuent d’ignorer.
Ironie du sort, nous sommes passés en France d’un état de pénurie à la foire aux masques : les supermarchés empilent les lots de masques en promotion dans les rayons, alors que les français ressortent déjà démasqués après trois semaines de déconfinement.
Nous souhaitons, à travers cet article, modestement filtrer les informations et surtout vous regrouper ici quelques indications utiles concernant les masques et leurs usages.
Masque barrière : pourquoi faut-il en porter ?
Le dernier avis du conseil scientifique, rendu public le 04 juin dernier, reste formel. Dans le meilleur scénario, à savoir celui du maintien de l'épidémie sous contrôle malgré quelques foyers de contamination localisés et maîtrisés, les français devront maintenir les gestes barrières pendant au moins encore 6 mois. Dans le pire scénario, il faudra envisager de nouveau un confinement généralisé de la population au plan national.
C’est pourquoi il est important de porter un masque de protection lavable en tissu, en plus des gestes d’hygiène et de bon sens pendant cette période encore délicate à venir.
Les autorités de santé sont formelles : “ le port d’un masque facial a un double effet de protection du porteur et de protection de son entourage.” Porter un masque c’est d’abord se protéger, mais aussi et surtout protéger les autres. Le respect du port du masque dans les lieux publics reste le meilleur réflexe de lutte contre la propagation du virus, en complément ou succédané des gestes barrières quand ils sont difficilement applicables (distanciation sociale dans les transports en commun ou dans les magasins notamment).
L’efficacité des masques
Le port d’un masque en tissu diminuerait le risque de contamination de 70% que ce soit la personne contagieuse ou la personne non atteinte qui porte le masque.
Si tout le monde portait un masque en tissu, le risque d’infection face à une personne contagieuse diminuerait de 90%.
Les différents types de masques : chirurgical, FFP2 et tissu
L’argument écologique a lui seul devrait nous convaincre d’opter pour le masque en tissu et non pour les masques à usage unique.
Masque médical, masque respiratoire, masque de protection… les appellations sont multiples et certains opportunistes en profitent pour créer la confusion. Rappelons ci-dessous les trois grandes familles de masques disponibles sur le marché.
Masque chirurgical (jetable) : dispositif médical anti projection et de filtration bactérienne
Les masques chirurgicaux ont une capacité filtrante de 95 à 98 % des particules de 3 µm (micron ou micromètre, 1 µm = 0,001 mm). Le masque chirurgical est à usage unique, et son port ne doit pas excéder 4 heures. Le masque chirurgical est habituellement porté par le corps médical notamment pour respecter le caractère stérile du bloc opératoire.
L’Organisation Mondiale de la Santé et les autorités sanitaires s’accordent à dire que ce masque doit être réservé au personnel soignant pour lequel un tel niveau de protection est justifé.
Un masque chirurgical coûte “en temps normal” autour de 10 centimes d’euros. Les pouvoirs publics ont dû récemment plafonner son prix à 0,95€ pour éviter les abus.
Masque respiratoire FFP (jetable) : équipement de protection individuelle et de filtration des aérosols
Les masques de protection respiratoire type FFP sont également à usage unique et répondent à des normes spécifiques de filtration des très petites particules.
Les FFP1, également appelés masques anti-poussières, doivent filtrer au moins 80% des aérosols et sont habituellement utilisés sur les chantiers contre les poussières dangereuses (charbon, aluminium, ciment...).
Les FFP2 sont dotés d’un dispositif de filtration d’au moins 94% des particules de 0,6 µm (1 micron = 0,001 mm). Ils sont à usage limité (entre 3h et 8h), pénible à porter (gêne respiratoire) et sont habituellement utilisés par le corps médical et dans certains secteurs contre les particules chimiques (laboratoire pharmaceutique, agriculture, bâtiment...).
Pendant la pandémie du Covid-19 et la situation de relative pénurie sur ce type de masques, ils sont réservés aux professionnels de santé particulièrement exposés car directement au contact des malades. Vendu habituellement autour de 0,50€ le masque FFP2 en France, ce type de masque a connu une inflation phénoménale pendant la crise sanitaire.
Masque barrière en tissu ou grand public, plus écologique et économique
Les masques barrières ou masques grands publics sont en tissu, réutilisables et sont à destination du grand public pour se protéger et protéger les autres en filtrant la majorité des gouttelettes et particules potentiellement porteuses du coronavirus. Ils répondent à des normes qui ont été mises en place pendant la crise, afin de proposer à la population un masque de protection sous deux formes :
- Masque barrière de catégorie 1 : filtration supérieure à 90% des particules de 3µm, idéal pour les personnes exposés (professionnels en contact avec le public)
- Masque barrière de catégorie 2 : filtration supérieure à 70% des particules de 3µm, qui convient à tous pour sortir sans risque
La masque barrière est composé de 3 couches : 1 couche de molleton entre 2 couches de tissu. A la différence d’un masque fait maison, même si celui-ci a suivi le cahier de charges AFNOR, les masques barrières grand public sont homologués par la DGA pour garantir leur capacité filtrante et sont certifiés IFTH pour leur capacité de réutilisation (résistance au lavage).
Sur notre site mes-jambes.com, nous avons fait le choix de ne référencer que des masques en tissu de nos fournisseurs. D’abord par conscience écologique, mais également par intérêt économique pour nos clients.
Le prix d’un masque en tissu peut varier sensiblement entre les modèles. Cependant, le prix d’un masque grand public doit être considéré à l’usage. Par exemple, le masque barrière Cizeta revient à moins de 0,03€ par utilisation (réutilisable 200 fois). Le masque barrière Thuasne Self Security revient à 0,23€ par utilisation (réutilisable 100 fois).
Comment mettre son masque en tissu ?
Il convient d’appliquer le masque en pinçant le nez, de façon à recouvrir le nez et la bouche et veiller à l’ajuster au mieux sur le visage. Lors d’un expiration forte, il ne doit pas y avoir de jet d’air dans les yeux. Si les élastiques sont trop longs, il est possible d’ajuster la longueur en croisant les élastiques devant l’oreille ou en faisant un noeud avec l’élastique derrière l’oreille.