Insuffisance veineuse : symptômes, causes et traitements.
Comment se manifeste l'insufisance veineuse ?
Les jambes lourdes sont les premiers signes d’une insuffisance veineuse. Même si ce phénomène peut être associé à la rétention d’eau, la sensation de jambes lourdes est un marqueur de troubles veineux qui apparaissent lorsque l’on piétine beaucoup, qu’il fait très chaud, qu’on voyage en restant assis trop longtemps... c’est le signe que le sang stagne dans les veines et peinent à bien circuler.
D'autres signes cliniques sont également des marqueurs évidents.
Les fourmillements vont souvent de paire avec les jambes lourdes. Une sensation d’engourdissement, qui picote et parfois s’accompagne de douleurs, apparaît lorsque l’on reste assis trop longtemps, puis disparaît en se remettant en mouvement.
La cheville et les pieds gonflés, notamment en fin de journée ou lorsqu’il fait chaud, font partie du tableau clinique. L’oedème témoigne d’un engorgement du sang dans les veines et d’une certaine inflammation. Si le gonflement se résorbe après une phase de repos allongé, un bain froid ou une marche pour se dégourdir, c’est qu’il s’agit fort probablement de troubles veineux.
La peau est aussi impactée par les troubles veineux, avec des démangeaisons autour des chevilles et des mollets, causées l’inflammation des tissus, qui peuvent s'accompagner de sécheresse, pigmentation et formation de petites étoiles rouges sur la peau. C’est ce qu’on appelle les télangiectasies, ce sont comme des micro varices.
Enfin, on retrouve aussi dans le tableau clinique de l’insuffisance veineuse chronique débutante des crampes et des douleurs nocturnes, une sensation de chaleur dans les jambes et surtout, l’apparition de varicosités et des premières varices qui ne trompe pas sur le diagnostic.
L’insuffisance veineuse est une pathologie chronique évolutive qui se soigne très bien en ralentissant son évolution. Elle est peu invalidante et peut être contenue pendant des années, beaucoup d’individus vivent très bien avec. Il faut simplement prendre les bonnes dispositions et se faire accompagner pour éviter les complications et la dégradation vers des stades plus avancés (oedème et ulcères veineux, phlébite…). Parlez-en à votre médecin pour traiter
Quelles sont les causes de l'insufisance veineuse ?
Comprendre la circulation sanguine et l'insuffisance veineuse
Le sang a besoin de circuler dans le corps. Avec 5 litres en moyenne pour un adulte, le sang circule à une vitesse de 0,5 mètre par seconde dans les grosses artères, et 0,3 mètre par seconde dans les veines. Ce sang est nécessaire pour alimenter les organes, tissus et cellules du corps humain pour fonctionner et transporter l’oxygène, les nutriments, hormones et anticorps. La pression du sang dans les artères est assurée par le cœur qui propulse le sang vers les organes dans lors du voyage aller. Dans le sens retour, le sang appauvri et chargé en gaz carbonique est remonté par les veines, qui ont un travail important à fournir, sans l’aide de la pression cardiaque pour ce retour à la case départ.
Comment le sang dans les veines revient vers le cœur ?
Si on alignait bout à bout les vaisseaux sanguins d’un être humain adulte, la longueur totale obtenue serait de près 100 000 km ! Cependant, c’est le réseau veineux profond qui draine 90% du sang veineux des membres inférieurs. Ces grosses veines sont équipées de valvules, qui agissent comme des sas pour le sang et empêchent le sang de revenir en arrière une fois la valve franchie. Ces veines sont entourées de muscles qui, lorsqu’ils se contractent, augmentent la pression et aident le sang à avancer. C’est le mécanisme des pompes musculaires et articulaires, au niveau des pieds, de la cheville et du mollet notamment, qui conduit le flux du sang dans le sens retour lorsque l’on s’active. Et c’est pourquoi la marche est très bonne pour la circulation.
Par ailleurs, les réseaux veineux superficiels sont constitués de multitudes de branches et ramifications, elles-mêmes reliées au réseau veineux profond via des veines perforantes, permettant de thermoréguler le corps, et aussi de multiplier les chemins et itinéraires possibles, notamment en cas de dysfonctionnement et de bouchon.
Comment apparaissent les troubles veineux ?
Contrairement aux artères, les veines ont une paroi extensible et peuvent facilement se dilater. Cela permet aux veines de servir de réserve de sang, ce qui est pratique quand la demande de sang fluctue en fonction de l’activité physique, que tout fonctionne bien, les muscles s'activent et la circulation est bonne. Mais cela peut aussi causer des problèmes en s’accumulant et se dilatant de manière excessive, lorsque les pompes musculaires restent à l’arrêt trop longtemps et que le sang stagne, ou lorsque les valves des veines fonctionnent mal pour des raisons métaboliques d'origine génétique, hormonale ou environnemental (forte chaleur, surpoids…).
Du fait de ces troubles veineux qui entravent la bonne circulation, les veines se gonflent et les jambes se font sentir plus lourdes. Les jambes lourdes s’accompagnent bien souvent de sensation de fourmillement, d’impatience, de démangeaisons, de gonflement ou d’oedème au des chevilles ou des pieds, de douleurs et de fatigue en fin de journée.
Des varices peuvent apparaître : une petite veine se dilate, se tortille, se voit plus en remontant à la surface de la peau et reste dans cet état permanent.
Facteurs aggravants les jambes lourdes
Les jambes lourdes sont souvent le signe des premiers troubles veineux.
L’insuffisance veineuse peut être passagère, on parle d’insuffisance veineuse situationnelle liée à un état temporaire :
- un long voyage, un changement hormonal et physique pendant une grossesse, une activité où l’on reste trop longtemps debout ou assis qui favorise la stase veineuse, une trop longue exposition aux fortes chaleurs, le port de pantalons trop serrés…
L’insuffisance veineuse peut être permanente, on parle d’insuffisance veineuse chronique avec divers stades de la maladie veineuse, du stade débutant (jambes lourdes) au stade sévère (phlébite), qui est une maladie évolutive que l’on pourra freiner et contenir pour éviter et limiter les complications, mais sans jamais réellement l’éradiquer. Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque :
- l’hérédité (une prédisposition familiale), la sédentarité (le manque d'activité physique perturbe durablement le retour veineux), le surpoids (l’excès de poids exerce une contrainte supplémentaire sur les veines), la consommation de tabac qui favorise la formation de caillot de sang, ou l’alcool qui a des effets hémodynamiques…
Que faire pour soulager et traiter les troubles veineux ?
Marchez, pédalez, bougez autant que vous pouvez.
L'activité physique stimule la circulation sanguine grâce à la contraction musculaire. Au moins 30 minutes d'exercice modéré, 3 à 5 fois par semaine.
Tous les types d’activités améliorent globalement la cardiovasculaire. Les activités douces sont particulièrement recommandées : marche, natation, vélo, pilates, yoga… En effet, ce sont des sports qui activent les pompes musculaires et favorisent le retour veineux, sans risque de surmenage ou de dommages articulaires collatéraux.
Il existe également quelques exercices très simples à faire chez soi pour soulager le retour veineux :
- Faire des flexions sur la pointe des pieds
- Faire le pédalier avec les jambes, en postion allongé sur le dos
- Faire des squats, des levés de jambes, montées de genoux...
La compression veineuse, le traitement le plus efficace, simple et non invasif
Les chaussettes de contention, bas et collants constituent le traitement de référence dans la prise en charge et la prévention des troubles veineux. Ces bas en tissu élastique contrôlé exercent une pression graduée sur les jambes, plus forte au niveau de la cheville et diminuant vers le haut. Cela aide mécaniquement à compresser et tonifier les veines comme lorsque les muscles les compriment, ce qui améliore instantanément le retour veineux lorsque l’on porte ces dispositifs.
Les orthèses de compression veineuses sont des dispositifs médicaux dont l’efficacité thérapeutique est reconnue par la Haute Autorité de Santé dans le traitement des affections veineuses chroniques ou situationnelles. C’est pourquoi les bas médicaux de compression peuvent être pris en charge par l’Assurance Maladie, sur prescription médicale et dans certaines conditions.
Les chaussettes, bas et collants de contention restent des dispositifs en vente libre avec ou sans ordonnance que l’on peut se procurer aisément en pharmacie, en magasin d’orthopédie ou sur des sites marchands spécialisés pour avoir plus de choix.
Les bas de compression médicaux à l’efficacité thérapeutique avérée doivent mentionner la classe de compression.
- La classe 1 correspond à une faible pression du dispositif de compression, recommandée pour troubles veineux légers : prévention des jambes lourdes.
- La classe 2 correspond à un niveau de compression modéré, c’est aussi la plus commune et la plus utilisée pour l’insuffisance veineuse chronique ou situationnelle : jambes lourdes, longs voyages, station debout ou assis prolongée, grossesse, varices
- La classe 3 correspond à un niveau de compression élevé, prescrit dans les cas d’affections veineuses sévères : varices importantes, oedème et ulcère veineux, phlébite.
Pour opter pour le bon traitement, parlez-en à un médecin.
Les médicaments veinotoniques, des traitements complémentaires à utiliser avec parcimonie et précaution
Ces médicaments visent à renforcer le tonus des parois veineuses et améliorer la circulation sanguine. Sous forme de comprimés, ils comportent peu de risques a priori, hormis quelques effets secondaires possibles comme des troubles gastro-intestinaux, maux de tête.. Ils sont faits soit à base de substances de synthèse (diosmine, troxérutine, flavonoïdes….) soit avec des extraits naturels de plantes (hamamélis, ginkgo biloba, mélilot, marron d’Inde, vigne rouge...), les plus connus étant les marques Daflon (extrait de petit houx), Ginkor (ginkgo biloba).
Ils peuvent être achetés librement en pharmacie sans prescription médicale, même si nous conseillons fortement d’en parler à un médecin et d’éviter l’automédication, pour des raisons de pharmacovigilance. Par exemple, le ginkgo ayant des propriétés anticoagulantes, il doit être utilisé avec grande prudence chez certains patients (terrain hémorragique, autre traitement anticoagulant en cours…). Par ailleurs, un lot de Daflon a été rappelé en août 2024 à cause d’une substance anormale présente dans sa composition.
Les veinotoniques sont indiqués par les médecins et par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé) comme des traitements complémentaires des mesures d’hygiène de vie et de moyen physique de contention et compression veineuse (les chaussettes, bas et collants de contention).
Les médicaments veinotoniques ne sont plus pris en charge par l’Assurance Maladie depuis 2008, faute de preuve scientifique et d’efficacité thérapeutique suffisante dans l'évaluation de ce traitement pour les troubles veineux.
La sclérothérapie et le laser vasculaire, l’intervention médicale de pointe, pertinente avant intervention chirurgical des veines malades
Ces traitements délicats et coûteux interviennent bien souvent lorsque la maladie veineuse est installée, avec l’apparition de varices visibles et le suivi par un spécialiste, angiologue, phlébologue et médecin vasculaire.
La sclérothérapie consiste à injecter un produit (liquide ou mousse) directement dans les veines atteintes de varices, afin de colmater et renforcer la paroi veineuse anormalement dilatée. Ces injections sclérosantes sont efficaces et maîtrisées, notamment sur les vaisseaux relativement gros, même s’il faut être attentifs aux éventuels effets indésirables cardiovasculaires possibles.
Le laser vasculaire est un traitement endovasculaire, sans chirurgie ouverte, utilisé bien souvent en complément de la sclérothérapie, pour traiter les petites varices et varicosités difficilement atteignables par sclérothérapie. Le laser agit par effet de photo-coagulation afin de boucher la petite veine. Ces traitements portent des risques complications mineurs et sont intéressants dans le traitement des varicosités des jambes superficielles, même à des stades d’insuffisance veineuse relativement jeune et débutante.
Les plantes médicinales, des alternatives complémentaires naturelles
Certaines plantes contiennent des composés qui améliorent la circulation, réduisent l'inflammation et renforcent la tonicité des veines, sous forme de tisanes, de compléments alimentaires, de gel ou de crèmes.
D’après les études cliniques disponibles et les avis combinés des différentes autorités de santé (Agence européenne du médicament, ESCOP ie Coopération scientifique européenne en phytothérapie) sur leurs bénéfices thérapeutiques et leurs risques associés, nous pouvons recommander les bienfaits de plantes médicinales telles que la vigne rouge, le cassis, de l’hamamélis, du ginkgo biloba ou encore le fragon. Il en existe en réalité une multitude, et leur usage doit être encadré ou du moins raisonné, car les effets de leur consommation à haute dose et sur de trop longue période peuvent causer des déséquilibres et des risques.
Attention également lors d’une grossesse ou lorsqu’on allaite, beaucoup de plantes médicinales sont à éviter, comme les huiles essentielles.
Le marron d’Inde, anti-inflammatoire, anti-oedème et veinotonique reconnu
Arbre originaire des Balkans, il est aujourd'hui largement répandu dans le monde entier. Ses graines, les marrons, sont utilisées en phytothérapie pour leurs nombreuses propriétés médicinales. Il peut être utilisé en crème, en gel tonifiant ou en gélules.
Très utilisé dans l’industrie pharmaceutique, le marron d'Inde est sans doute la plante dont l'efficacité sur les troubles veineux fait l’objet du plus grand consensus scientifique. Il agit principalement en renforçant les parois des vaisseaux sanguins et en améliorant le tonus veineux. Cela aide à réduire la perméabilité capillaire et à améliorer le retour veineux, contribuant ainsi à une meilleure circulation sanguine dans les membres inférieurs.
Ses vertus thérapeutiques sont connues pour favoriser la circulation sanguine et donc pour traiter les symptômes de l'insuffisance veineuse (jambes lourdes, varices…), mais aussi pour réduire les symptômes associés aux hémorroïdes et aux œdèmes.
Le marron d'Inde peut provoquer des troubles gastro-intestinaux, des maux de tête ou des réactions allergiques chez certaines personnes. Il est déconseillé en cas de grossesse, d'allaitement, et d’allergies connues aux plantes de même famille.
Le Ginkgo Biloba, vasorégulateur et neuroprotecteur
Le Ginkgo Biloba est l'une des plus anciennes espèces d'arbres sur Terre, connu pour sa longévité et sa résilience, et notamment pour avoir survécu après l'explosion de la bombe nucléaire sur Hiroshima. Ses feuilles sont utilisées en médecine traditionnelle chinoise depuis des millénaires et sont aujourd'hui reconnues pour leurs nombreux bienfaits sur la santé, notamment pour améliorer la circulation sanguine et les fonctions cognitives.
Le Ginkgo Biloba agit principalement en améliorant la circulation sanguine et en protégeant les cellules contre le stress oxydatif. Il aide à dilater les vaisseaux sanguins, réduisant ainsi la résistance au flux sanguin et améliorant l'apport en oxygène et en nutriments aux tissus.
Les principaux composés actifs du Ginkgo Biloba sont les flavonoïdes et les terpènes. Ces composés possèdent des propriétés antioxydantes, anti-inflammatoires et vasodilatatrices. Ils augmentent le flux sanguin en dilatant les vaisseaux et en réduisant la viscosité du sang, ce qui fluidifie la circulation. Le plus souvent consommés sous forme de gélules, les effets peuvent prendre plusieurs semaines à se manifester, et il est souvent recommandé de suivre un traitement pendant plusieurs semaines.
Autre effet, il protège les neurones contre les dommages oxydatifs, ce qui peut aider à améliorer la mémoire et les fonctions cognitives.
Les effets secondaires sont assez classiques, le Ginkgo Biloba peut provoquer des troubles gastro-intestinaux, des maux de tête, des vertiges ou des réactions allergiques. Il est déconseillé en cas de troubles de la coagulation, avant une intervention chirurgicale ou en cas d'allergie connue. Déconseillé chez la femme enceinte.
La Vigne Rouge, antioxydante et vasoprotectrice
La vigne rouge agit principalement en renforçant les parois des vaisseaux sanguins et en améliorant le tonus veineux. Cela aide à réduire la perméabilité capillaire et à améliorer le retour veineux.
Les feuilles de vigne rouge sont riches en flavonoïdes, notamment en anthocyanes et en procyanidines. Ces composés possèdent des propriétés antioxydantes et vasoprotectrices. Souvent consommés sous forme de gélules ou en infusion, la vigne rouge aide à soulager les symptômes de l’insuffisance veineuse de manière directe et durable (jambes lourdes, gonflements, varices…), aide à réduire les hémorroïdes et les œdèmes.
Bien connue et bien tolérée, la vigne rouge comporte peu de risque ni d’effets secondaires notables, si ce n’est des troubles gastro-intestinaux chez certaines personnes. Déconseillé chez la femme enceinte, aucune interaction médicamenteuse significative n'a été rapportée.
L’hamamélis, vasculoprotecteur et apaisant pour la peau
L'hamamélis, également connu sous le nom de noisetier des sorcières, est un arbuste originaire d'Amérique du Nord. Ses feuilles, son écorce et ses branches sont utilisées en phytothérapie pour leurs propriétés astringentes et anti-inflammatoires. L'hamamélis est particulièrement apprécié pour ses bienfaits sur la peau et les troubles veineux.
L'hamamélis contient des tanins et des flavonoïdes, qui possèdent des propriétés astringentes, anti-inflammatoires et antioxydantes. Il agit principalement en resserrant les tissus et en réduisant l'inflammation grâce à ses tanins. Cela aide à améliorer le tonus veineux et à réduire les gonflements, contribuant ainsi à une meilleure circulation sanguine dans les zones affectées. Souvent utilisé sous forme de gel ou de crème pour soulager les symptômes des varices et des hémorroïdes, et aussi en infusion.
Il est également utilisé pour traiter les irritations cutanées, les coups de soleil et les petites plaies grâce à ses propriétés apaisantes et anti-inflammatoires.
Comme la vigne rouge, l'hamamélis est généralement bien toléré et comporte peu de risques d’effets secondaires, si n’est des réactions allergiques cutanées. Déconseillé chez la femme enceinte, aucune interaction médicamenteuse significative n'a été rapportée. Cependant il reste important d’en parler à un médecin avant d’en consommer.
Le Petit Houx, veinotonique et anti-inflammatoire
Le petit houx, également connu sous le nom de fragon épineux, est un arbuste à feuilles persistantes originaire d'Europe et de l'ouest de l'Asie. Ses racines sont utilisées en phytothérapie pour leurs propriétés veinotoniques et anti-inflammatoires, particulièrement bénéfiques pour le traitement des troubles veineux.
Comme la vigne rouge, le Petit Houx agit principalement en renforçant les parois des vaisseaux sanguins et en améliorant le tonus veineux. Cela aide à réduire la perméabilité capillaire et à améliorer le retour veineux. Le principal composé actif du petit houx est la ruscogénine, une saponine stéroïdienne. Les saponines possèdent des propriétés anti-inflammatoires et veinotoniques. Consommé en gélules, en gel ou en crème, il contribue ainsi à une meilleure circulation sanguine dans les membres inférieurs et participe dans la lutte contre la formation des varices et des hémorroïdes.
Comme la Vigne Rouge, le petit houx est généralement bien toléré. Il peut provoquer des troubles gastro-intestinaux chez certaines personnes. Déconseillé chez la femme enceinte, aucune interaction médicamenteuse significative n'a été rapportée.
Il existe de nombreuses autres plantes, fruits et combinaisons possibles (cassis, mélilot, menthol…) qui évoquent des propriétés bienfaisantes pour la circulation, mais la littérature et le manque d’études scientifiques à ce jour ne permettent pas d’en avancer un usage phytothérapique évident.
Une alimentation équilibrée et hydratation suffisante
Une bonne santé est toujours associée à une bonne hygiène de vie, en évitant les excès, les aliments trop gras, trop sucrés, trop salés, le tabac et l’alcool. Cette règle n’échappe pas à la santé des veines, chargées de transporter le sang appauvri et chargé de toxines. On comprend pourquoi une bonne hydratation et un bon régime alimentaire est primordial pour le système veineux et lymphatique.
Adopter une alimentation riche en fruits, légumes, poissons gras, noix et graines, en combinaison avec une hydratation adéquate et un mode de vie sain, peut grandement contribuer à une meilleure santé vasculaire globale. Parmi les aliments et groupes d'aliments qui peuvent aider à maintenir une bonne santé vasculaire, nous pouvons en lister quelques-uns.
D’abord les fruits et légumes riches en antioxydants. Les baies sont riches en flavonoïdes et les agrumes riches en vitamine C, avec effet vasoprotecteur. Les légumes verts à feuilles riches en nitrates favorisent la dilatation des vaisseaux. Les aliments riches en fibres, comme les légumineuses, aident à réguler la digestion et à diminuer la pression sur les veines. Les poissons gras, les noix et graines, riches en oméga-3 et en acides gras sains, aident à réduire les inflammations et à soutenir la santé cardio-vasculaire. L’ail, le gingembre et le curcuma sont d’excellentes épices aux propriétés vasoprotectrices et anti-inflammatoires. Enfin les aliments riches en potassium, comme l’avocat, les bananes ou la patate douce qui pousse plus facilement chez nous, aident à réguler la pression artérielle.
Enfin, il est recommandé de boire au moins 1,5 à 2 litres d'eau par jour. Le corps humain étant composé essentiellement d’eau (60% de la masse), une bonne hydratation permet entre autres de maintenir le volume du sang (environ 5 litres dans le corps d’un adulte) qui est lui-même composé majoritairement de plasma (mélange d’eau et de lipides).
Les remèdes de grand-mères anti jambes lourdes
Les bains de pieds froids
L'immersion des pieds dans l'eau froide provoque une constriction des vaisseaux sanguins. Cela peut aider à réduire le gonflement et à améliorer le retour veineux en forçant le sang à remonter vers le cœur.
Bien que rafraîchissants, il n'existe pas de preuve scientifique solide que les bains de pieds froids améliorent la circulation. La sensation de frais, comme les crèmes et gels à base menthol, agit principalement en stimulant les récepteurs sensoriels et ayant un effet anti-inflammatoire local, ce qui peut temporairement aider à réduire les douleurs et soulager les sensations de lourdeur.
Si la cryothérapie a des effets reconnus pour réduire une inflammation, soulager la douleur ou encore améliorer la récupération musculaire après un effort physique, ses bienfaits sur l’amélioration de la circulation restent à démontrer.
Vinaigre de cidre
Le vinaigre de cidre est riche en acides acétiques, en vitamines, en minéraux et en enzymes, ce qui lui confère de nombreux bienfaits pour la santé, y compris pour le soulagement des jambes lourdes.
Appliqué localement par massage, en bain ou ou consommé en dilution dans de l’eau, le vinaigre de cidre est souvent cité comme remède, en dilatant les vaisseaux sanguins, ce qui faciliterait le retour veineux et réduirait la sensation de lourdeur dans les jambes, mais son efficacité reste à démontrer.
Argile verte
L'argile verte est un type d'argile naturelle riche en minéraux, souvent utilisée pour ses propriétés thérapeutiques et cosmétiques. Elle est composée principalement de silicates d'aluminium hydratés et contient divers oligo-éléments qui lui confèrent ses bienfaits pour la peau et la santé.
L'argile verte a une capacité élevée à absorber les impuretés, les excès de sébum et les toxines de la peau. Elle aide à réduire les inflammations et les rougeurs de la peau. Elle resserre les pores et tonifie la peau.
Utilisée en cataplasme, l'argile verte est parfois recommandée, mais son effet sur la circulation veineuse n'est pas prouvé.